Une exoplanète, ou planète extrasolaire, est une planète située en dehors de notre système solaire, en orbite autour d’une étoile autre que notre Soleil. La première du genre a été découverte le 6 octobre 1995 par Michel Mayor et Didier Queloz (récompensée par un Prix Nobel de physique en 2019) autour d’une étoile de type solaire qui se trouve à environ 40 années-lumière : le Jupiter chaud nommé 51 Pegasi b. La technique utilisée est alors celle des vitesses radiales avec le spectromètre ÉLODIE installé au foyer du télescope de type Cassegrain de 1,93 m de l’observatoire de Haute-Provence.

S’il est très difficile d’observer des exoplanètes directement puisqu’elles n’émettent pas beaucoup de lumière elles-mêmes et sont complètement noyées dans la lumière de leur étoile, des méthodes de détection astucieuses permettent d’indirectement détecter leurs présences. Ils en existe cinq principales:

  • Méthode du transit: Rechercher des changement de luminosité dû à une planète qui passe entre nous et l’étoile (75% des découvertes)
  • Vitesses radiales: Chercher des oscillations des étoiles qui se détecte dans son spectre à cause de l’effet gravitationnel de leurs planètes (19% des découvertes)
  • Microlentilles gravitationnelles: Observer de bref pics de la lumière de sources lointaines causées par la gravité des étoiles et de leurs planètes (4% des découvertes)
  • Imagerie directe: Prendre des photos de planètes directement (1.5% des découvertes)
  • Astrométrie: Repérer les infimes mouvements des étoiles causés par leurs planètes sur le fond d’étoiles (moins de 0.5% des découvertes).

Au 17 juillet 2025, il y a 5’933 exoplanètes confirmées d’après le catalogue tenu par la Caltech (NASA).

Le zoo des exoplanètes (illustration & copyright: Martin Vargic, Halcyon Maps)
Principe de la méthode du transit (illustration : NASA GSFC)

Et concrètement à Vicques ?

A Vicques, grâce au TBC61, nous participons également aux programmes de mesures dans le cadre du programme Exoclock dont le but est la surveillance des éphémérides des transites d’exoplanètes par le « ARIEL Ephemerides Working Group » dans le cadre de la futur mission spatiale ARIEL de l’ESA (lancement prévu en 2029).

Nous utilisons la méthode du transit décrite plus haut.


Les détections faites à l’Obs

Kepler-17B

Une géante gazeuse (type Jupiter chaud) de 1.31x le rayon de Jupiter et 2.45x sa masse. Elle orbite en 1.5 jour autour de son étoile d’une taille comparable à notre Soleil, mais à une distance de seulement 0.026 UA (soit 15x plus proche que ne l’est Mercure de notre Soleil). Elle se trouve à environ 2’350 années-lumière de la Terre dans la constellation du Cygne et a été découverte en 2011.

Éphémérides du transit lors de l’observation
Résultats des mesures réduites avec le programme HOPS
Sommaire de toute les mesures et de la nôtre (cercle jaune)

Paramètres orbitaux
Animations interactives et infos sur le site dédié de la NASA.